Turquie du Sud et Mira / Demré


Écrit debut juin 2017 , ce texte a disparu lors d'un rangement inadéquat, cette disparition m'a si contrarié que je n'ai plus rien écrit ensuite.

 

Je sais que c'est avec une impatience fébrile que vous attendez des nouvelles des navigations de Mandala.

 

Pour une fois , je ne suis pas trop en retard, et tenterai même d'être encore plus régulier , grâce à ce site de blog.
Je suis revenu à bord début mai, contrôle des travaux d'entretien réalisés durant l'hiver, puis depart vers le sud le l'est de la Turquie .
 

 

Une rencontre avec des dauphins, pendant cette première navigation est considérée comme de bon augure.

 

Des vents favorables permettront souvent d'aller à la voile, ce qui n'est pas si fréquent, ne plus entendre de moteur, simplement le son de l'écoulement de l'eau le long des coques est un si grand plaisir.

 

Après quelques jours, je croise le sillage d'un bateau amis , L'arrache cœur, voir B Vian , avec François et Christine, nous naviguerons plusieurs jours ensemble, dans une ambiance très agréable, des visites intéressantes, et des dîners savoureux.

 

Quelques points forts, la baie de Kekova, une longue étendue d'eau fermée par une ile, sur ses rives on trouve de nombreux sarcophages lyciens l'un d'eux , particulièrement immergé est tres photographié, également des ruines antiques maintenant sous l'eau ou un château médiéval sur une colline.



VISITE DE DEMRÉ


 

La ville de Demré (ex Mira) offre un interessant raccourci historique.

 

Apres une courte navigation pour rejoindre son port contemporain, nous prenons un taxi pour aller vers le port antique, maintenant à trois km, du fait des alluvions de la côte, cela fait la prospérité de la ville, car ce sol riche se prête à la culture sous serre de légumes, l'eau n'est pas rare, le soleil généreux, les conditions sont idéales.
Trois périodes historiques principales voisinent.

ÉPOQUE LYCIENNE

 

Les nécropoles rupestres de cette civilisation vers les 5ème / 3ème siècles avant l'ère, très souvent creusés dans des falaises verticales, plus ou moins hors d'atteinte, leur façade est habituellement dans la roche, avec un décor ressemblant à une façade de maison ou de temple, derrière, une petite salle accueillait les cercueils.

 

Toutes ont été pillées au cours des siècles. Parfois des sculptures plus élaborées, navires, végétaux, scènes humaines.


L'ÈRE HELLÉNISTIQUE PUIS ROMAINE

 

Elles ont laissé de nombreux et superbes vestiges tout le lond de cette côte, qui était alors grecque...

 

Ici , il s'agit d'un vaste théâtre creusé à flanc de colline, avec des gradins bien conservés , et la scène dont quelques blocs de pierre ont été avec bonheur remis en place. Il était 6 à 7 mètres sous le niveau du sol actuel, donnant la mesure du phénomène alluvionnaire. Si l'on pouvait retirer la ville et les serres, on mesure l'étendue des trouvailles qui pourraient être faites.

 

Mais je préfère laisser la terre au vivant, quitte à méconnaître des sites antiques, une sorte de philosophie de la vie.


L'EPOQUE CHRÉTIENNE

 

Au 4 e siècle, la ville avait pour évêque Nicolas , celui que nous connaissons. Après son martyre, une basilique à ete édifiée, détruite, reconstruite au cours des siècles, elle fait l'objet d'une profonde dévotion, en particulier des russes , dont c'est le saint patron.

 

Le bâtiment, de faibles dimensions , n'a guère de charme , vu de l'extérieur car abrité d'un auvent moderne abominable, et encaissé de plusieurs mètres, à l'intérieur, des pavements de mosaïques de marbre et d'albâtre, des fresques assez bien conservées, et un fameux portrait de Nicolas.


 

Les visiteurs / euses Russes sont très recueilli.e.s, montrant des signes de piété fervente. 

 


L'EPOQUE CONTEMPORAINE...

 

ne laissera guère de souvenir esthétique aux archéologues du futur, les blocs de béton manquant un peu de poésie et de recherche du beau.

 

Voilà, je n'ai plus qu'à me prendre par la main , pour vous faire partager un peu plus et un peu plus souvent mes coups de coeur.

Bien amicalement à Vous, et à bientôt.

 

Bernard , à bord de Mandala.

 

Une explication pour le titre du blog, le nom du navire, of course, le "43" est sa longueur... en pieds anglais, c'est très commun dans le milieu nautique de pratiquer ainsi.


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Commentaires: 1
  • #1

    Eric (jeudi, 02 novembre 2017 14:46)

    Bravo BD pour ce recit de voyage!
    Toujours interessant a lire et partager avec les enfants.

    Prochain article, la description (et photos) d'une "journee-type" a bord de Mandala ? :-)

    On attend la suite! ;-)